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Sur la Croisette en2021, l’Américain Caleb Landry Jones avait ému public et jury – il a reçu le Prix d’interprétation masculine- pour sa prestation dans Nitram, de l’Australien Justin Kurzel. À découvrir le 11 mai dans les salles.
Nitram avait fait le même effet au Festival de Cannes qu’Elephant de Gus Van Sant. Nitram est inspirée d’une histoire vraie : celle d’une tuerie qui s’est déroulée en 1996 à Port Arthur en Tasmanie et qui fit 35 morts et 23 blessés. Et Caleb Landry Jones de camper le personnage- qui ne peut que provoquer réactions et controverses – de l’assassin. D’emblée, il a marqué l’écran de son interprétation d’un individu de 29 ans qui, un jour, bascule dans une crise de folie meurtrière. Le scénariste Shaun Grant a été fortement marqué par ce drame et a écrit l’histoire en se plaçant du point de vue du tueur avec un but : « Je voulais que le public, et en particulier ceux qui sont favorables au port d’armes, passe un moment avec un personnage qui ne devrait de toute évidence pas avoir accès a des armes à feu, et qu’ils regardent tandis que celui-ci s’en procure avec une facilité déconcertante. »
Regard bleu, silhouette longiligne et chevelure auburn, Caleb Landry Jones a une vraie gueule de cinéma. D’abord mannequin, il a fait sa première apparition sur grand écran dans No Country of Old Men en 2007 avant de tourner dans plusieurs films où il campait des personnages secondaires peu recommandables : que ce soit dans The Social Network, de David Fincher; Tom à la ferme, de Xavier Dolan ou encore The Dead Don’t Die, de Jim Jarmusch.

