Une femme qui se libère

Enfin, Im Sang-soo traite les relations sexuelles sans aucun tabou mais sans voyeurisme non plus. Et les cadrages des scènes très explicites de sexe ont des airs de tableau intimistes tant les angles sont audacieux, inventifs… Jeune actrice très populaire en Corée, Sori Moon campe avec une grâce infinie cette jeune mère confrontée au pire – la mort de son fils unique – et qui, soudain, accepte de suivre ses désirs, d’assouvir ses pulsions en se moquant du regard des autres comme de sa première clope.

Une nouvelle donne qui bouleverse l’assurance d’un époux, habitué à avoir une épouse docile et effacé. L’intelligence de la mise en scène, le sens du montage et la beauté de la photographie font d’Une femme coréenne un film puissant sur les changements de relation dans la société coréenne, lourde d’une tradition pesante dans les relations homme-femme. Le fait que cette jeune femme soit professeur de danse peut aussi sembler tout symbolique, tant cette passion est une allégorie sur la légèreté de vivre. Un film audacieux qu’il vaut voir (ou revoir) sans hésiter.

(*) The Joker Films

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