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UNE FEMME CORÉENNE, de Im Sang-soo – 1h47

Avec Jung-Min Hwang, Sori Moon, Yuh-Jung You

-Sortie : 2005 –

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

L’histoire d’une ancienne danseuse mariée à un avocat de renom infidèle. Femme au foyer, elle décide de sortir de sa torpeur quotidienne en cédant aux charmes de son jeune voisin, un adolescent timide.

Et alors ?

Lors de la sortie du film, Im Sang-soo, figure du cinéma coréen (on se souvient de Old Boy, Grand Prix du festival de Cannes en 2004), expliquait la genèse du scénario en ces termes : « Une femme coréenne est l’histoire de ma vie, celle de ma femme, celle de ma famille, celle de mes amis.Cette génération [celle des années 80] a été la première à profiter d’une Corée nouvellement démocratisée, et de l’émergence du féminisme. […] Le problème est que la Corée n’avait qu’une vague connaissance de ces valeurs que sont la démocratie et le féminisme, et qu’aujourd’hui les Coréens ont du mal à mettre en pratique ce qui n’était que de lointaines théories.« 

En suivant les aventures de cette femme coréenne, malheureuse dans son couple et qui retrouve le goût de l’amour avec son voisin adolescent, timide et réservé, Im Sang-soo traite avec une audace certaine, de la libération sans tabou d’une jeune femme. Il montre tout de go un pays machiste où mener une double vie est affaire courante chez les cadres et où l’alcool est un compagnon permanent des soirées entre mecs. La séquence d’agonie du père de l’avocat qui, hospitalisé et en fin de vie, « crache » son sang sur la chemise immaculée de son fils est d’une rare violence.