Avec une mise en scène en apesanteur, le duo de réalisateurs nous fait vivre au plus près des hommes de l’espace, notamment dans la séquence à couper le souffle de la sortie en apesanteur où l’on voit le danger extrême d’une telle équipée pour laquelle le moindre geste a été répété à l’infini. On mesure une fois de plus combien Thomas Pesquet se trouve investi du rôle d’ambassadeur de cette planète qu’il nous décrit, vue d’en haut, comme « si fragile. » Et ce voyage est captivant de bout en bout.
L’intérêt aussi du programme, c’est d’avoir complété l’opus central d’autres images, d’autres courts-métrages, notamment l’extraordinaire Voyage dans la Lune de Georges Méliès, loin d’imaginer à l’époque( en 1902) que ce trésor du cinéma muet accompagnerait des décennies après sa sortie de vraies images de la terre vue du ciel. Figure encore au programme (entre autres) Gagarine, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, une fable sociale racontant le rêve de Youri, 20 ans, qui vit avec sa mère à Ivry, dans la cité qui l’a vu grandir. La démolition approche et le décor de ses rêves
d’enfant va disparaître. La question se pose alors de comment prendre son envol quand le vaisseau spatial fait défaut…
Un ensemble de films à ne manquer sous aucun prétexte.
