Une si émouvante autobiographie

Le résultat est tout à fait captivant avec sa forme de kaléidoscope doublé d’une atmosphère mélancolique, celle du retour d’un homme qui a vécu sa vie par procuration à travers ces films d’amateurs montrant des familles heureuses. « Enfant, je m’inventais la famille que je n’avais jamais eue parce que c’était des films de familles heureuses et en les regardant je rêvais à cela. Je cherchais l’amour de mon père aux yeux duquel je n’existais pas. Pour moi le bonheur ressemblait à cela« , souligne André Bonzel.

La force de ce documentaire, c’est, tout en misant sur l’intime et en évoquant parfois une vie rêvée (ou non) de ses ancêtres, de ne jamais nous mettre en position de voyeur. Tout en évoquant le cinéma, à travers quelques bandes avec Poelvoorde, jeune et déjà survitaminé, le sexagénaire André Bonzel nous plonge dans un grand bain d’émotions où le rire peut succéder aux larmes. Le tout est ponctué par la -très belle- musique originale de Benjamin Biolay. Un vrai objet cinématographique original et souvent très émouvant.

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