Patrimoine
LA RIVIÈRE ROUGE de Howard Hawks
Avec John Wayne, Montgomery Clift, Walter Brennan, Joanne Dru
Sortie : 1948
– Mon avis : 4 sur 5-
Le pitch ?
Un jeune homme s’oppose à son père adoptif devenu trop dur avec les hommes lors du convoi d’un troupeau de dix mille bêtes qu’ils doivent vendre dans le Missouri.
Et alors ?
Classique, ce western mérite amplement de le rester. D’abord par la représentation du convoyage d’un immense troupeau avec tous les problèmes que cela représente de l’intendance à la sécurité. Ayant acheté les droits du du roman The Chilsom Trail,de Borden Chase – il le connaissait pour faire du cheval en sa compagnie – Howard Hawks connaîtra de vives tensions avec lui car le romancier ne voulait pas changer une virgule à son histoire. Avec sa vision de l’Ouest, le cinéaste va mettre en premier plan des thèmes inédits, que ce soit le racisme, le vieillissement, la soif de pouvoir et d’empire. Une vraie rupture dans l’histoire du western d’antan.
Ensuite, le film reste un classique du genre par les difficultés de tournage devenu coûteux et lourd et ralenti en prime par des conditions climatiques dures dans les prises extérieures en Arizona et au Mexique. Pour autant, Hawks est un cinéaste qui sait mettre une caméra au service d’une dramaturgie comme il sait choisir un petit détail qui renforce le côté humain (l’appareil dentaire que se disputent le cuistot et l’indien par exemple dans des séquences fort drôles).

