Tensions sous terre

Le reste du film joue habilement du décor, avec cette impression de confinement dans une atmosphère de vraie violence – celle des armes bien sûr mais aussi celle classique du wagon lancé à belle allure sans conducteur- ce qui confère à l’ensemble une belle efficacité. Outre Walter Matthau, on retrouve bien des acteurs emblématiques de l’époque tels Robert Shaw (Les Dents de la mer, L’Arnaque, Bons baisers de Russie), Martin Balsam et Hector Elizondo (qui témoigne dans les bonus).

Au passage on remarque la musique originale signée David Shire (Les Hommes du président, Conversation secrète) qui soutient bien la montée dramatique de ce polar sous terre. Joseph Sargent et le compositeur ont ensuite retravaillé sur un téléfilm, Skylark (1993), et une mini-série, Streets of Laredo (1995).

Le film a marqué une époque et l’utilisation de New York dans le cinéma des années 70 (une partie du bonus y est consacrée). À l’époque, d’autres films utilisèrent la ville comme cadre de polars mouvementés. De fait, de nombreux polars urbains comportent alors au moins une scène d’action se déroulant dans le métro : Gene Hackman poursuivant en voiture son agresseur situé, lui, dans une rame de métro aérien dans French Connection en 1971 ou encore Steve McQueen suspendu au câble d’un métro aérien dans Le Chasseur en 1980.

Enfin, la personnalité des preneurs d’otages ayant pour nom de code ceux d’une couleur a marqué Quentin Tarentino, grand fan du film, qui s’en est inspiré librement dans Reservoir dogs.

(*) Rimini Éditions

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