Seule face à la violence

On y voit aussi bien la réaction de la famille du mari qui fait tout pour obtenir sa relaxe que les complexités du monde judiciaire et sa lenteur bureaucratique. Sans parler des problèmes financiers pour des familles désargentées. Car l’avocat du mari ne le défend que pour se faire de l’argent, tout en semblant accorder une faveur financière à sa mère.

De salle de police en salle d’audience, le film montre les visages en plans serrés, captent les tensions, les jeux de rôle au point que les victimes semblent parfois passer au second plan. Ce film, c’est aussi une description de Manille de jour comme de nuit, dans une espèce de grouillement perpétuel dans ces ruelles qui semblent conduire à nulle part et où vaquent toute une humanité délaissée.

Prenant la suite d’un court métrage, Judgment, ce drame évoque une plaie de la société moderne à la manière d’un thriller très efficace. Comme le confinement n’a pas arrangé la situation, c’est un cri d’alarme qui nous interpelle. Et le plan final où le dossier du procès est classé dans une pièce bourrée de papier en dit plus qu’un long discours !

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