L’assassin séminariste

Cinéma actualités


Dimitri Doré, une composition extraordinaire
BRUNO REIDAL, CONFESSION D’UN MEURTRIER de Vincent Le Port – 1h41
Avec Dimitri Doré, Jean-Luc VIncent, Roman Villedieu
– Sortie : mercredi 23 mars 2022
Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

1er septembre 1905. Un séminariste de 17 ans est arrêté pour le meurtre d’un enfant de 12 ans. Pour comprendre son geste, des médecins lui demandent de relater sa vie depuis son enfance jusqu’au jour du crime. D’après l’histoire vraie de Bruno Reidal, jeune paysan du Cantal qui, toute sa vie, lutta contre ses pulsions meurtrières.

3 raisons d’y aller ?

L’histoire d’un cas oublié. Qualifiée par le rapport médico-légal dirigé par le professeur Alexandre Lacassage, cette affaire marquée par un sadisme sanguinaire, avait défrayé la chronique à son époque. Septième enfant d’une famille de huit gamins, fils d’un père souffreteux et alcoolique, mais qui, instruit, deviendra maire de la commune de Raulhac, et d’une mère acariâtre et violente, ce jeune homme fut un vrai cas d’analyse car, même si lui-même se considérait comme maladroit, lent, d’une émotivité maladive, Bruno Reidal était doté de capacité intellectuelle supérieure à la moyenne, d’où son envie d’intégrer le séminaire.

Le film décrit très bien, avec un sens presque naturaliste du récit, comment Reidal est victime de ses névroses profondes. Désirant humilier ses rivaux intellectuels en les saignant comme des gorets, il se bat intérieurement pour ne pas passer à l’acte et tente de chasser ses démons intérieurs même s’il ne parvient pas à limiter sa frénésie masturbatoire. Et comme le note Vincent Le Port : « Le paradoxe de l’affaire, c’était que l’assassin n’avait aucun remords, mais s’était livré de lui-même aux autorités.« 

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