Dix ans après…

Pour les anciens élèves filmés dans ce nouveau documentaire, il y a un fil conducteur, celui de travailler dans le secteur des soins comme si s’occuper des autres permettait de réparer certaines blessures pour ces jeunes adultes qui n’étaient pas nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Une position qui prend bien des résonances politiques dans le contexte actuel. Commentaire de Régis Sauder : « La question du service public a pris une place centrale. Elle venait d’eux mais rejoignait mes propres inquiétudes. Ces jeunes issus des quartiers populaires sont ceux qui soignent nos parents, nos enfants. Abou se sacrifierait pour le service public, son départ n’a rien d’une trahison, c’est de la survie. » Et très symboliquement Abo, infirmier de son état qui a dénoncé les conditions de travail épuisante dans sa ville, est parti en Suisse après avoir été mis à pied pour continuer son travail ailleurs.

D’autres comme Cadiatou, qui fait carrière dans les perruques haut de gamme, et Aurore, qui revient de Lyon pour voir son fils dont elle n’a pas la garde, ce documentaire fort montre comment l’école peut jouer le rôle d’un vrai ascenseur social et témoigne du talent du cinéaste pour faire « parler » les autres en offrant un kaléidoscope de témoignages saisissants sur une jeunesse qui se bat.

Dans le rétro

Retour sur Nous, princesses de Clèves (2011)

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