Vertiges de l’amour

Cinéma actualités


THE HOUSEWIFE, de Yukiko Mishima – 2h03
Avec Kaho, Tasuku Emoto, Shôtarô Mamiya
– Sortie : mercredi 9 mars 2022
Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

C’est en recroisant son ancien amant de faculté, que Toko, depuis longtemps femme au foyer, voit soudain renaître en elle le désir de travailler, et de reprendre son métier d’architecte. Mais peut-on jamais réinventer sa vie ?

Et alors ?

« En réalisant The Housewife, j’ai réalisé à quel point les femmes japonaises se laissent influencer par la société et le regard des autres. Elles devraient en fait se demander qui elles sont vraiment ou ce qu’elles attendent de la vie. Au lieu de cela, elles cherchent à remettre en question les opinions des gens à leur sujet. Cela peut fonctionner dans une certaine mesure mais, inévitablement, il arrive un moment où une femme doit faire face à elle-même » raconte la réalisatrice Yukiko Mishima. Avec cet opus, elle dresse un beau portrait d’une femme qui doute, qui souffre et qui essaie de reprendre son destin en main.

Une femme qui redécouvre aussi les chemins d’une sensualité assumée. Avec le choc des retrouvailles avec son amour de jeunesse, elle se redécouvre et remet en question sa vie réglée de femme au foyer sage et aux ordres d’un mari distant. Une vie où, au Japon, l’épouse rejoint la famille d’un homme et son foyer : en l’occurrence, ici, elle doit vivre avec sa belle-mère, très présente.

Dans cette version japonaise d’Une maison de poupée, la pièce d’Henrik Ibsen (1879), Yukiko Mishima remet en question ce lien du sang si fondamental dans la culture nippone. « Cette obsession pour la famille crée beaucoup d’aliénation et me fait parfois peur », dit-elle.

Laisser un commentaire