Derrière la violence

Cinéma actualités

SANS FRAPPER, de Alexe Poukine – 1h25
Documentaire
– Sortie : mercredi 9 mars 2022
Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Ada a 19 ans. Elle accepte d’aller dîner chez un garçon qu’elle connaît. Tout va très vite, elle ne se défend pas. Son corps est meurtri, son esprit diffracté. Le récit d’Ada se mélange à ceux d’autres, tous différents et pourtant semblables. La même sale histoire, insensée et banale, vue sous différents angles.

Ce qui touche dans ce doc ?

Pour Alexe Poukine, tout est parti d’une rencontre lors de la projection de son premier film en 2013 (Dormir, dormir dans les pierres) quand Ada, une jeune fille, lui a confiée avoir été violée trois fois dans la même semaine par un homme qu’elle connaissait. Ce témoignage d’un viol « banal », loin d’une atmosphère dite « classique » ( la nuit, un parking sombre…) a poussé la réalisatrice à comprendre cet instant où la vie normale bascule. Elle raconte : « Je n’ai pas été violée. Mais comme toutes les filles, j’ai grandi avec cette menace et avec la certitude, à plusieurs reprises, de ne pas être passée très loin. À 19 ans, mes représentations de l’amour étaient si naïves, mes limites étaient si vagues que, comme si Ada, j’étais tombée sur la mauvaise personne, je ne sais pas si j’aurais su m’en tirer mieux qu’elle. L’une des raisons qui m’a poussé à réaliser ce film est la certitude que l’histoire d’Ada n’était pas une simple catastrophe personnelle, mais qu’elle faisait partie d’un phénomène sociétal d’une grande ampleur. »

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