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ALI & AVA, de Clio Barnard – 1h35

Avec Adeel Akhtar, Claire Rushbrook, Ellora Torchia
– Sortie : mercredi 2 mars 2022 –
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
Ali et Ava n’avaient aucune raison de se rencontrer. Blessés par la vie, c’est leur affection commune pour Sofia, une jeune fille dont Ava est l’assistante scolaire qui les fait se croiser. De là va naître un lien profond au-delà des différences sociales et culturelles.
Ce qui touche dans ce film ?
Le scénario a été inspiré à Clio Barnard par deux rencontre durant ses deux films précédents (The Arbor et Le Géant égoïste) : celle d’un rappeur DJ, et celle d’une mère et assistante pédagogique. Avec Kamal Kaan, un consultant en scénario de Bradford, la réalisatrice a commencé à imaginer une histoire et elle raconte : « « Tout a commencé avec les personnages d’Ali et Ava et une question. Que se passerait-il si l’on prenait le genre du mélodrame et qu’on l’appliquait à une version sociale-réaliste de Bradford basée sur de vraies personnes ? »
Ce fut pour elle l’occasion de montrer Bradfort sous un nouveau jour, loin de certaines caricatures médiatiques véhiculées sur cette ville située dans le Yorkshire de l’Ouest en Angleterre. ville située dans le Yorkshire de l’Ouest en Angleterre. « En tant que musulman anglo-bengalais ayant grandi et vécu à Bradford, j’ai aimé travailler avec Clio sur Ali & Ava car l’histoire montre la ville sous un angle positif, à l’encontre des représentations qui la dépeignent souvent comme une ville post-industrielle divisée et pauvre. Pour moi, Bradford est un lieu d’amour, de joie et de liens familiaux forts » ajoute Kamal Kaan.
Un peu à la manière d’un Ken Loach, Clio Barnard suit l’évolution des relations de ce duo qui se croise,, s’apprivoise, en prenant des risques face à leur entourage car Ali est en instance de séparation et Ava, une femme blessée par son ancien relation et qui doit aussi compter avec un fils aux idées d’extrême droit et raciste (Shaun Thomas, excellent en jeune mec buté et au bord de l’explosion).
