Élégant, racé et doté d’un sens de l’humour déjanté, Antoine de Caunes animera pour la dixième fois une soirée qu’il ne voulait plus pourtant « honorer » de sa présentation.

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis et Antoine de Caunes n’en fait point partie. Après avoir dit qu’il ne présenterait plus la soirée des César, il revient sur le devant de la scène pour la dixième fois dans une cérémonie présidée par la scénariste et réalisatrice Danièle Thompson. Sa première apparition remonte à 1996 et Antoine de Caunes se souvient d’avoir eu « la sensation de rentrer dans un réfrigérateur » tant l’ambiance était tout sauf festive.

Après une soirée ratée l’année dernière, il a pour ambition, comme il l’a déclaré sur Europe 1, de « remettre le cinéma au cœur du dispositif, qu’on parle de cinéma, qu’on ait du plaisir à retourner dans les salles. » Après la crise sanitaire qui a vu le public déserter les salles de cinéma, proposer une soirée la plus chaleureuse possible est une mesure de salut public.

Pour construire le conducteur de sa soirée, il s’est entouré d’une équipe fidèle – Charline Roux (sa complice de France Inter), Marina Rollman, Bertrand Delaire, Thomas Bidegain et Martin Darondeau – qui planchent sur les textes et le sketches. Une autre tache importante a consisté enfin à puiser dans les archives les images plus fortes.

Exit donc les polémiques de l’année dernière et les apparitions lourdingues façon Corinne Masiero. Fêter le cinéma méritait mieux.

Dans le rétro des César