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MEDIA CRASH – Qui a tué le débat public ?, de Luc Hermann et Valentine Oberti – 1h27 – Documentaire

– Sortie : à partir du mercredi 16 février 2022 –

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Il y a ce que vous voyez, ce que certains souhaitent que vous voyiez, et ce que vous ne voyez pas. Jamais la France n’a connu une telle concentration des médias privés. Quelques industriels milliardaires, propriétaires de télévisions, radios, journaux utilisent leurs médias pour défendre leurs intérêts privés. Au détriment de l’information d’intérêt public. En cachant ce qui est essentiel, en grossissant ce qui est accessoire, ces médias façonnent, orientent, hystérisent pour certains le débat. Avec la complicité de certains responsables politiques, qui s’en accommodent volontiers. Médiapart et Premières Lignes vous racontent les coulisses des grands médias.

Et alors ?

C’est un doc engagé, c’est un doc concerné par l’information que nous recevons quotidiennement même si, heureusement, les sources se sont diversifiées. Journalistes et réalisateurs, Luc Hermann et Valentine Oberti ont unis leurs efforts pour décortiquer les informations récentes à l’heure d’un constat incontournable : plus de 90 % des grands médias en France sont aux mains de neuf milliardaires sans que, toujours, dans les articles et les reportages radiophoniques et télévisés, le public n’en soit clairement informé. L’ambition du duo ? Ils la livrent en ces termes : « Nous avons pensé ce documentaire d’enquête comme un film d’intervention grand public, réalisé dans des délais très courts dans le contexte doublement particulier de la campagne présidentielles et celui de l’accélération de la concentration des médias. Nous souhaitons interpeller les citoyens sur ce sujet majeur. »

Interrogeant aussi bien des journalistes impliqués dans certaines enquêtes ou en première ligne des crises dans les rédactions, tel Olivier Samain pour Europe 1, que des spécialistes des médias – sociologue tel Alexis Levrier; chercheuse au CNRS comme Claire Secail – les réalisateurs décortiquent, documents à l’appui, certaines affaires dont le traitement aurait sans doute mérité un éclairage plus fort. Et le propos ne peut que susciter la réflexion.