Cherchant à trouver sa « vérité », Kenza est à la recherche d’une mère qu’elle n’a pas connue et sèche régulièrement les cours de son école pour aller se recueillir sur sa tombe, dans ce cimetière à la géométrie parfaite et à l’univers austère. À cet égard, la relation avec son grand-père qui a édifié un arbre aux esprits avec des pots d’échappement trouvés au bord des routes, est forte car Kenza pense qu’il peut lui permettre d’entrer en contact avec l’âme de la défunte.

Restituant bien la force magique et l’énergie des paysages majestueux de cette île située à moins de cent kilomètres des côtes du Venezuela, Buladó est un film qui se joue des mystères. On ne peut qu’être bluffé par le jeu de la jeune Tiara Richards qui n’avait jamais joué auparavant et qui semble à l’aise dans toutes les situations. Butée en apparence, disant peu mais montrant aussi une vraie sensibilité, cette jeune fille est d’un naturel étonnant.

Un récit original servi par la photographie très belle de Gregg Telussa qui se sert à merveille de la lumière de cette île et de ses falaises sauvages…