Les scènes de violence, aussi peu réalistes que d’un kitsch absolu, sont prétexte à un déferlement d’hémoglobine. Et la scène où Lars manque de peu de finir sous les derniers outrages d’un truand terriblement musclé est à glisser dans les annales d’un cinéma déjanté à souhait et de pur mauvais goût. Comme quoi, jouer au billard mène à tout…
La photo est soignée, Noomi Rapace toujours impeccable juste jusqu’au bout de la mèche et la mise en scène enlevée. On peut rester complètement insensible à ce style d’humour mais, si l’on a un esprit un peu tortueux, il est difficile de résister à ses extravagances et ses audaces. Si l’on n’est pas, bien sûr, trop sensible aux scènes de violence… Et puis la galerie de bipèdes qui passent dans ce thriller en forme de comédie révèle quelques moments de pure folie, notamment quand le père vieillissant et maladroit vient mettre son grain de sable dans la vie de ce chalet au bord de l’explosion.
