Si le scénario manque parfois de ressorts – l’attente dans la belle villa de Kuntchinski traîne un peu en longueur quand même et certains dialogues manquent de rythme – il y a une vraie mélancolie de l’errance sur un fond de trame policière de ces vieux copains. Au cœur de ces aventures sans enjeu visible, il y a la figure féminine toujours troublante – Carole Bouquet est rayonnante de mystère – qui symbolise la quête inaccessible et donne la très belle séquence de montagne où elle attire dans son sillage un Jean-François Stévenin perdu dans ses rêves.
Si le film a un peu de mal à débuter malgré la dégaine unique d’un Yves Afonso, personnage lunaire du cinéma français au débit de mitraillette, la deuxième partie, dès l’instant où surgit LA femme, retrouve un tempo certain. Avec quelques personnages secondaires qui pourraient figurer dans un Mocky, un dialogue qui flirte d’un côté d’un Blier, Stévenin ne signe pas un chef d’œuvre mais un film original et à la poésie indéniable.
