Prix

Aux César, les favoris ne sont pas toujours les gagnants. On verra le 25 février sur Canal + où la 47e cérémonie sera diffusée en direct si la « malédiction » se confirme. Cette année, c’est Illusions perdues de Xavier Giannoli qui arrive en tête avec quinze nominations…

Xavier Giannoli a fait carton plein pour les César 2022. Quinze nominations – dont bien sûr meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario adapté… – pour Illusions perdues, cette belle adaptation du roman de Honoré de Balzac qui dressait du monde de la presse un portrait au vitriol. Dans le trio de tête, un film d’auteur est concurrencé par un film grand public : onze nomination pour Annette de Leos Carax et dix pour Aline, de Valérie Lemercier. Les autres films sont loin derrière : sept nominations pour Bac Nord; six pour La Fracture; cinq pour Boîte noire et pour Les Olympiades, de Jacques Audiard.

En revanche, quelques films sont minorés. Palme d’or au dernier Festival de Cannes, le sulfureux Titane, de Julia Ducournau n’a que 4 nominations (sans être pré-sélectionné dans la catégorie du meilleur Film), au même niveau que l’étonnant Onoda, 10 000 nuits dans la jungle (déjà Prix Louis Delluc), et le remarquable Évènement, de Audrey Diwan.

Parmi les surprises, on peut noter l’absence de Tour est pardonné, de François Ozon, sur la fin de vie qui marquait pourtant le retour de Sophie Marceau à son meilleur niveau.

En revanche, malgré le relatif insuccès des Intranquilles, de Joachim Lafosse, le couple formé à l’écran par Leïla Bekhti et Damien Bonnard se retrouvent en lice dans la course au César du meilleur acteur.

Enfin la concurrence sera rude pour le César du meilleur film étranger avec, en piste, des films aussi différents que La Loi de Téhéran, polar d’une noirceur absolu de Saeed Roustayi; Madres Paralelas, de Pedro Almodovar ou encore The Father, premier film de Florian Zeller.

En ce qui concerne ces César, cette année présidés par Danielle Thompson, la cérémonie devrait retrouver une certaine classe, non dénué d’humour et de déraison, avec Antoine de Caunes, toujours parfait en maître de cérémonie. Le rideau s’ouvrira donc sur la scène de l’Olympia le 25 février dès 20h30.