Un huit-clos sous l’Occupation

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ADIEU MONSIEUR HAFFMANN, de Fred Cavayé – 1h56

Avec Daniel Auteuil, Gilles Lellouche, Sara Giraudeau

– Sortie : mercredi 12 janvier 2022

Mon avis :  3 sur 5

Le pitch ?

Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

Ce qui touche dans ce film ?

Libre adaptation de la pièce éponyme de Jean-Philippe Daguerre (elle a remporté 4 Molières en 2018), ce film offre un nouveau terrain de jeu à Fred Cavayé après trois thrillers solides (Pour elle; À bout portant et Mea Culpa). Le cinéaste explique comment il a voulu adapter la pièce de son ami de vingt ans : « Je vois la pièce et je découvre que ce n’est pas vraiment le sujet. Je me l’étais raconté tout seul ! Le texte était vraiment formidable mais j’avais envie de l’emmener ailleurs. Ce que Jean-Philippe m’a autorisé à faire en m’offrant toutes les libertés possibles. […] J’ai donc gardé le point de départ d’Adieu Monsieur Haffmann et fait évoluer les personnages différemment, surtout celui de François ».

Avec une reconstitution historique minutieuse – il faut saluer le remarquable travail du chef décorateur Philippe Chiffre qui a fait replonger un carrefour de Montmartre dans les heures les plus sombres de l’Occupation – le cinéaste a opté pour un huit-clos qui va voir (et faire) évoluer la psychologie des trois principaux personnages. Le tournage a subi de plein fouet la pandémie de Covid 19 et a été arrêté du jour au lendemain en mars 2020, ce qui a conduit Fred Cavayé à modifier son scénario. Il raconte : « Je pensais tourner la rafle avec les enfants et toutes les atrocités que l’on a déjà vu. Mais comment faire ? L’idée est alors venue de montrer ce qu’il se passe après : un quartier vide, quelques affaires éparpillées dans la rue… Il me semble que c’est finalement plus fort comme cela. »

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