La mise en scène est suffisamment enlevée dans les quelques décors choisis pour raconter l’histoire et elle épouse bien le déroulé de la comédie musicale dont Jamaica Craft a signé les chorégraphies, faisant passer le spectateur des couloirs du collège aux décors des maisons bourgeoises des parents des principaux protagonistes en passant par le verger qui prend une valeur centrale dans le récit.
Pour autant, même s’il traite de bien des sujets touchant le monde des adolescents – des soucis d’éducation, au harcèlement en passant par les premiers émois amoureux- le film tire sur la longueur et déborde un peu trop de bons sentiments. In fine, on a affaire à un mélo qui a du mal à échapper à un côté un peu sirupeux et politiquement très correct.
En revanche, certains personnages tirent le film vers le haut. Dans le rôle de la mère de Evan, une femme célibataire qui travaille dur pour permettre à son fils de mener une vie normale, Julianne Moore signe, une fois encore, une composition impeccable. Quant à Kaitlyn Dever (Unbelievable) et Amy Adams, elle campent à perfection deux femmes de deux générations différentes qui luttent pour tenir debout. C’est sans doute par cette dimension que ce film au point de départ original tient le plus la route.
