On ne peut qu’être surpris par la maturité de jeu du jeune Zakaria Inan, capable aussi bien d’exprimer la candeur d’une enfance qu’une détermination farouche. Quant à Sabrina Ouazani, elle est très crédible dans la tenue de sport de cette entraîneuse qui se dévoue pour ce gamin des rues.
Certes, il y a bien des invraisemblances dans ce film, et une happy end très dans l’air du temps mais, pour autant, ce conte moderne sur fond d’une ville aussi cosmopolite de Casablanca – et un grand lieu de transit vers l’Europe comme le montre la scène d’embarquement avorté dans un container – offre un brin d’optimisme et de raison d’espérer dans notre société en crise. Avec quelques séquences réussies et sensibles- comme celle où le vieux gardien nettoie le jeune Mica au hammam – Mica est un film inégal même si le réalisateur sait, derrière le récit positif, montrer le tragique d’une réalité ou le mépris de classe présent au sein même de la société marocaine. Il faut sans doute le regarder comme un conte de Noël…
