Cinéma Actualités
MICA, de Ismael Ferroukhi – 1h43
Avec Zakaria Inan, Sabrina Ouazani, Azelarab Kaghat
– Sortie : mercredi 22 décembre 2021 –
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Mica, un enfant issu d’un bidonville, se retrouve propulsé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca fréquenté par la nomenklatura marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il va se faire remarquer par Sophia, une ex-championne qui va le prendre sous son aile.
Ce qui touche dans le film ?
Inspiré par la rencontre fortuite avec un petit ramasseur de balles de tennis, issu d’une famille pauvre et pourtant devenu entraîneur à Casablanca, Ismael Ferroukhi a muri ce scénario, enrichi par une autre rencontre nocturne à Paris. Il raconte : « Je tombe sur un groupe d’enfants de 10 à 15 ans, venus du Maroc, parlant mal le français. Après un échange un peu tendu et grâce à quelques cigarettes que j’avais en ma possession, ils ont fini par m’accepter. Très intrigué par leur présence à Paris, je les ai questionnés. Ils m’ont avoué pourquoi ils avaient quitté leurs pays et comment ils étaient venus en France, ce qu’ils avaient subi ici, et dans leurs pays d’origine. Mica est né de ces deux évènements. »
Film sur l’enfance, Mica suit donc l’odyssée de Mica qui, malgré le soutien de la jeune professeure de tennis, rêve quand même de filer à Marseille pour tenter, malgré son jeune âge, de changer le destin de sa vie. C’est aussi un film sur l’apprentissage dans un cadre de vie des plus rudes comme le montre notamment l’agression dont le jeune Mica est victime, alors qu’il a été « viré » du club de tennis où son père l’a fait embaucher par un parent.

