Chronique de la fin d’une insouciance, avec l’astuce scénaristique des premiers amours de Ramin, Any Day Now décrit bien l’atmosphère oppressante, malgré la solidarité de certains finnois, qui entoure le quotidien de cette famille. « Ce film est le projet de tous les défis. Il traite des sujets complexes avec des personnages qui le sont tout autant. C’était vraiment difficile de concilier faits réels et fiction. Avec le problème des réfugiés qui devenait de plus en plus criant, je n’ai eu d’autre choix que d’entrer dans ce débat politique. Je ne pouvais pas prétendre trouver l’équilibre entre l’art et la vérité. Impossible d’être totalement objectif, c’était un vrai challenge de décider ce qui devait être fidèle à la réalité et ce qui devait être romancé », souligne Hamy Ramezan.
Avec la présence d’un grand acteur comme Shahab Hosseini, qui campe le père de famille essayant de vivre comme si…, Any Day Now est un film d’une grande finesse qui évite tous les pièges de lourdeur, du slogan politique facile. Quant au final, avec l’idée très intelligente de la scène de danse, il offre un moment inattendu qui n’offre une chute que plus poignante.
