Alors certes, le spectateur se doute vite de qui va aura le dernier mot, mais L’Homme de la loi met aux prises tout ce que l’humanité a de peu reluisant. D’une froide violence, Jered Maddox symbolise un justicier froid et sans état d’âme quand son homologue local (l’excellent Robert Ryan) incarne le lâche même s’il ira vers une rédemption.
Dans cet Ouest sauvage, où le patron de la maison de passe arbore une étrange tête de mort en forme de réveil sur sa table de jeu, on tire plus facilement dans le dos que dans la rue au cours d’un duel au soleil. Et quand Burt Lancaster fait régner la loi, il flingue même le compagnon de son ex-petite amie avec laquelle il vient de renouer. Il ne faut pas étonner après que ce western cultive le « happy end ». C’est noir, sombre et donne un coup de projecteur sur une bien triste humanité.
