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LIBAN 1982, de Oualid Mouaness – 1h40
Avec Nadine Labaki, Mohamad Dalli, Gia Madi
– Sortie : mercredi 24 novembre 2021 –
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
En 1982 pendant l’invasion du Liban, dans une école privée en périphérie de Beyrouth, Wissam, onze ans, tente de confesser son amour à l’une de ses camarades de classe. Au même moment, ses professeurs, qui partagent un différend politique, essayent de masquer leurs craintes.
Ce qui touche dans ce film ?
« Le film raconte mon dernier jour d’école en 1982, lorsque l’armée israélienne a envahi Beyrouth. J’avais dix ans. Ce jour-là, lorsque nous sommes rentrés mes frères et moi de l’école, je me souviens qu’avec mon jeune frère, nous avons regardé sur le balcon les combats aériens avec admiration et incrédulité. Les avions israéliens et syriens se tiraient dessus. Mon frère, qui avait six ans à l’époque, a réalisé terrorisé, qui se passé. Il est rentré en courant dans la maison et s’est mis à hurler pour que nous rentrions aussi », raconte Oualid Mouaness.
Dans le cadre inhabituel d’une école anglaise au Liban, et destinée à des enfants de la bourgeoisie locale – d’ordinaire, il s’agit plus de collèges français- , le récit se situe dans ce lieu si important dans la culture du pays où l’éducation est considérée comme capitale pour toutes les classes sociales. Les échanges entre les enseignants montrent bien, si l’on connaît un peu la situation politique complexe du pays, les enjeux du climat de guerre qui se développe alors et frappe les familles déchirées par les querelles politiques. Avec, au cœur du récit, la figure de l’enseignante campée avec finesse par Nadine Labaki et qui reçoit des échos du conflit en train d’éclater par plusieurs coups de téléphone au domicile familial, comme un lointain écho d’un drame si proche pourtant.


