Au gré des séquences, on voit comment les enfants sont contraints de grandir très vite car les adultes doivent souvent quitter leur famille pour aller chercher dans les villes de quoi assurer leur survie. Et ressurgissent des mois après pour retrouver leurs proches.
Il faut aussi une détermination sans failles des habitants, un combat de plusieurs mois pour, aidés par l’ONG Ammam Imman, obtenir le forage qui, puissant dans le sous-sol aquifère, apporter cette indispensable eau au centre du village. La séquence où, au terme de ce forage, l’eau jaillit enfin est magnifique et soudain il y a un peu d’espoir qui surgit dans le drame du quotidien. Tout comme lorsque les enfants s’amusent dans des mares d’eau à la fin d’une courte période de pluie, retrouvant pendant un laps de temps très court l’insouciance de la jeunesse.
Avec ce premier documentaire, Aïssa Maïga pose un vrai regard de cinéaste sur ce combat pour une vie meilleure en dressant un constant sans appel sur l’Afrique victime de la sécheresse, une situation qui ne cesse de s’aggraver. Lors du récent Mon premier festival, elle vient de recevoir le Prix du Public (en partenariat avec Paris-Mômes). Impossible de ne pas être ému par un tel documentaire !
