Une adolescente en pleine révolte

« La toute première projection publique du film s’est tenue à la Berlinale, dans le cadre de la sélection “Génération 14 plus”. La salle était majoritairement composée de jeunes de 14/15 ans et leur réaction a été étonnante. J’avais peur que le film soit trop ancré dans l’identité québécoise, mais il a résonné en eux. Je pense qu’il touche à l’universel et rappelle des sensations qu’on a tous vécues – ou qu’on est en train de vivre – quel que soit le pays ou l’époque » souligne Anaïs Barbeau-Lavalette. Si l’accent québécois signale l’origine du film, le sujet dépasse les frontières du pays pour toucher, il est vrai, à un constat universel d’une crise de cette jeunesse qui se réfugie dans des baraques isolées pour tuer le temps et oublier le mal de vivre.

Le casting est très juste – les parents (Caroline Néron et Normand D’Amour, excellents dans leur confrontation) expriment bien toutes les souffrances d’un amour qui n’est plus, notamment dans la séquence du disque « volé » – et la direction d’acteurs solide. On aurait aimé pourtant une fin qui détonne un peu plus et corresponde mieux à un récit qui décrit bien les espoirs et les déconvenues de certains jeunes adultes. Et ce, d’autant plus qu’il y a des séquences, dans la maison de la forêt notamment, qui sont fortes et que la photographie du film, signée Jonathan Decoste, est très soignée.

Pour la petite histoire, on découvre au générique que le tournage a été « éco-responsable ». Conclusion de la cinéaste : « On s’est associés à un organisme, La Brigade Verte, qui nous observait et pointait du doigt ce qui pouvait être amélioré. Chaque chef de département, que ce soit des costumes, du transport ou encore de la cuisine, a été consulté. Chacun y est allé de son effort.« 

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