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LA DÉESSE DES MOUCHES À FEU, d’Anaïs Barbeau-Lavalette – 1h45
Avec Kelly Delpeault, Caroline Néron et Normand D’Amour
– Sortie : mercredi 10 novembre 2021 –
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Le jour de ses 16 ans, Catherine fait face à la séparation de ses parents et entre dans l’adolescence avec perte et fracas. C’est l’année des premières fois et dans l’ambiance grunge des années 90, la jeune fille repousse chaque jour ses propres limites. Rebelle, affranchie et éclatante, elle ne quitte plus ses santiags fétiches… Mais cela sera-t-il suffisant pour la protéger ?
Et alors ?
En adaptant le roman éponyme de Geneviève Pettersen – déjà adapté au théâtre, il est sorti en France en avril 2021 – Anaïs Barbeau-Lavalette décrit une adolescente rebelle qui ne quitte jamais les santiags rouges léguées par sa mère, a pour livre de chevet Moi, Christiane F. et rêve d’être une héroïne à la Pulp Fiction. Elle commente : « En tant que romancière, je sens parfois que certaines narrations sont plus ou moins facilement transposables au cinéma. Mais ici, ce n’est pas ce qui m’a marqué le plus. C’est la justesse du regard qui m’a séduite. J’y sentais quelque chose de très authentique. C’était la première fois que j’avais l’impression de redécouvrir ma propre adolescence, de manière très frontale, très brute. »
Aidé par le jeu d’une belle justesse de Kelly Delpeault, qui parvient à exprimer tous les visages de la révolte adolescente, la cinéaste livre l’essentiel de cet âge que l’on dit difficile, voire ingrat, en montrant comment, déchirée par la séparation violente de ses géniteurs, Mia peut changer d’humour comme le temps sur l’Atlantique, passer de l’euphorie à un spleen profond.


