Cinéma : des entrées marquées par le passe sanitaire

Indéniablement, les cinémas ont souffert de la mise en place du passe sanitaire et, seules, une poignée de grosses productions ont, dans l’ensemble, fait salle comble.

Depuis le début de l’été, la fréquentation des salles de cinéma connaît une baisse globale, selon la Fédération nationale des cinémas français, de 21% en moyenne par rapport aux années 2017, 2018, 2019 quand la pandémie n’avait point encore frappé. Ce sont quelques grosses productions qui occupent le haut du classement depuis la rentrée. Pour l’instant, le plus gros succès de l’année est un blockbuster américain, Dune avec 2,8 millions de téléspectateurs, devant Mourir peut attendre (2,7 millions), Bac Nord (2,1 millions) et l’inattendue Liste noire (1,1 millions). Certains ont même tenu sur une longue durée comme Bac Nord.

Cela dit, on peut tempérer cet optimiste en ce qui concerne le dernier OSS 117 (1,6 millions d’entrées) ou le dernier James Bond. Certes, leur score est honorable mais décevant face aux attentes que ces deux films suscitaient. Le James Bond notamment qui a, sûrement, souffert du bouche-à-oreille pas très favorable et de critiques (méritées) sur un scénario un peu poussif.

Si le qualité moyenne de certains films justifie de mauvaises entrées – avec le désastre par exemple de Flag Day, de Sean Penn qui dépasse péniblement 60 000 entrées – il semble évident que la crise sanitaire et l’instauration du passe sanitaire ont joué un rôle dans cette désaffection du public. Selon une enquête, menée entre le 31 août et le 3 septembre dernier par l’institut Harris, et dévoilée cette semaine par le ministère de la Culture et qui portait sur le comportement des Français en matière de sorties culturelles, seules 51 % des sondés ont dit qu’elles étaient retournées au cinéma depuis l’instauration du passe sanitaire !

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