Tourné en deux formats – Superscope (2:1) pour le cinéma et Standart (1:33.1) pour la télévision – Vera Cruz est un western baroque où les cuirasses de l’armée viennent accrocher la lumière dans cet univers de poussière où les héros jouent aussi bien du revolver que de la mitrailleuse avec le cliquetis des lances en bruit de fond. Cette histoire de bruit et de fureur est d’autant plus surprenante à revoir quand on sait que Robert Aldrich a largement improvisé son histoire comme il l’a révélé : « On terminait le script cinq minutes avant d’aller filmer; on s’asseyait autour d’une table pour construire chaque scène, et puis on la tournait telle quelle venait d’être écrite. Je ne suis pas sûr que cela soit la meilleure façon de travailler ! »
Description juste et noire de la vie dans l’Ouest, Vera Cruz bouscula les codes du genre à sa sortie et eut une influence majeure sur les futurs créateurs du western spaghetti comme Sergio Leone avec des dialogues en décalage, de l’ironie et une sacrée brochette de seconds rôles.
