Ne disposant pas d’un budget imposant, l’équipe a dû jouer avec le système D pour boucler son film en un temps record. Ainsi, elle a utilisé un anniversaire en studio pour « taper l’incruste », comme le dit Jean-Charles Paugam qui cultive le goût des tournages dans l’urgence avec un film tourné sur douze jours seulement. Il souligne : « J’adore tourner à l’arrache, on n’est jamais sûr de rien, il faut tout le temps être sur la brèche pour ne pas foirer le film. Toute cette improvisation permet d’injecter un maximum de spontanéité dans le tournage, et je crois qu’on ressent très bien cette énergie dans le film.« Au côté de Pierre Lottin, on peut apprécier un certain nombre de seconds rôles qui jouent juste, telle Clara Ponsot (Les Infidèles).
In fine, La Bataille du rail est une comédie dramatique qui, sans être révolutionnaire, est une plongée dans une nuit peu connue, sans jouer ni sur la fascination, ni sur la répulsion.
