Famille, je vous hais…

Après Frères de sang, en 2018, les jumeaux D’Innocenzo remue le spectateur en montrant notamment la famille vue du point de vue des enfants, murés souvent dans le silence et incapables de se projeter dans un modèle. Les frères soulignent encore : « Cette histoire pourrait être tout droit sortie de l’œuvre des frères Grimm. Un monde de sensations, de couleurs vives et d’odeurs, même si en arrière-plan, tout brûle. »

Dans leur réalisation, les deux réalisateurs sont bien parvenus à capter comment le soleil écrasant de l’été rend encore plus oppressant le quotidien vécu par cette frange de population qui ne croit plus aux lendemains qui chantent. Avec des enfants qui fabriquent une bombe par jeu et un professeur, perdu dans ses rêves, et qui leur donne des idées pour parvenir au pire.

Un film d’un pessimiste profond et qui touche au cœur, tant il montre, sans faire de grands discours, les laissés-pour-compte d’une forme de libéralisme, saluée par bien des médias.

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