Mathieu Amalric connaît la chanson

Outre le côté naturel des séquences chantées qui s’inscrivent logiquement dans l’économie du récit et ne font jamais plaquées, on est étonné par un récit à tiroir qui évoque, non sans loufoquerie, l’étrangeté des relations humaines où l’on préfère la fiction à la réalité, le mensonge à la vérité, le paraître à l’être. Ainsi le personnage de Mélanie Thierry qui est sûre avoir affaire à un imposteur ne peut nier qu’elle a vraiment joui plusieurs fois lors de leurs retrouvailles charnelles dans le bois.

La force aussi des Larrieu, c’est dans la direction des acteurs, dans ce monde choral où chacun joue à la perfection sa partition sans jamais devenir lourd, étouffant. Comme des solistes d’un orchestre qui mettent leur ego de côté. « On a tous foncé dans cet univers, de chant, de danse et ainsi, il n’y a plus de ridicule », note Mathieu Amalric. Au passage, on découvre un Bertrand Belin, aussi drôle que ténébreux et dont le physique devrait désormais lui valoir une place dans le cinéma.

Parfois, Lourdes provoque de vrais miracles. Au cinéma en tout cas…

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