La flamme Seyrig

Peu avant sa disparition en 2009, Carole Roussopoulos avait initié un projet sur son amie des luttes féministe Delphine Seyrig, morte en 1990 et qui avait été l’égérie de Truffaut (Baisés volés) ou de Jacques Demy (Peau d’âne). C’est sa petite fille qui a repris le flambeau en s’inspirant des notes laissées par Carole où elle tenait à célébrer l’engagement et les réalisations de l’actrice.

De fait, à l’aide tous les témoignages, les extraits de film, on est surpris par l’énergie créatrice et par l’énergie politique de ces deux femmes. « Le modèle d’engagement politique et de radicalisme joyeux qu’elles incarnent est plus important que jamais, surtout à une époque marquée par le rejet des soi-disant « rabat-joie féministes » souligne Callisto Mc Nulty. Elle montre aussi comment le petit milieu cinématographique a parfois mal pris l’activisme d’une Delphine Seyrig qui fut écartée d’un gros projet par le puissant producteur Daniel Toscan du Plantier ou qu’un Yves Montand refusa de tourner avec elle.

In fine, on mesure, à l’aulne des témoignages croisés de ces deux figures que notre époque préfère le tiède aux vraies confrontations politiques et intellectuelles.

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