Jasna Duricic joue avec beaucoup de conviction cette femme qui fait tout pour exfiltrer son mari et son fils du camp, car persuadée que son job pour l’ONU va lui offrir certains passe-droits. En filmant ces jours dramatiques à travers le regard de cette femme forte dont les certitudes tombent les unes après les autres, elle offre un regard distant et fort sur une telle guerre civile. « Le film évoque son parcours dès lors que tout s’effondre autour d’elle » souligne la réalisatrice.
Avec en toile de fond les rumeurs de la guerre – on y voit chars, fusils et soldats – ce film montre bien le chaos de ce conflit où la violence peut jaillir d’un seul coup. Et on mesure bien à quel point les forces de l’ONU sont pris au piège à travers notamment la figure du colonel Karremans (l’excellent Johan Heldenbergh).
Dans cette atmosphère de folie guerrière et de combats ethniques, Jasna Duricic incarne une résistante qui agit dans l’urgence pour l’amour des siens, malgré le danger permanent.
