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LE GENOU D’AHED, de Nadav Lapid – 1h40 avec Avshalom Pollak, Nur Fibak, Yoram Honig
– Sortie : mercredi 15 septembre 2021 –
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
Y., cinéaste israélien, arrive dans un village reculé au bout du désert pour la projection de l’un de ses films. Il y rencontre Yahalom, une fonctionnaire du ministère de la culture, et se jette désespérément dans deux combats perdus : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère.
Pourquoi courir voir ce film ?
Sans prendre de pincettes, par le truchement d’un récit autobiographique et politique, Nadav Lapid règle son compte avec l’actuel état d’Israël. Il le fait à travers de ce cinéaste Y. qui vient de commencer le casting pour son nouveau film, Le Genou d’Ahed, consacré à cette jeune Palestinienne de 16 ans (Ahed Tamini) qui a été condamnée à huit ans de prison pour avoir giflé un soldat israélien, ce qui avait provoqué de la part d’un député israélien une réflexion honteuse : selon lui, il aurait fallu lui tirer dans un genou pour l’assigner définitivement à résidence.
Or, en parallèle, Y. a accepté une invitation à venir présenter son dernier long métrage dans un petit village situé au sud d’Israël dans le désert d’Areva où l’organisatrice de l’évènement est une jeune femme originaire du coin et fonctionnaire au ministère de la Culture. Leur relation, qui commence par un jeu de séduction réciproque, prend un autre tour quand elle lui soumet le questionnaire obligatoire où il doit dire les sujets évoqués dans le débat… et donc ce censurer de toute critique envers la politique de l’état d’Israël. Mais, l’homme n’est pas du genre à courber l’échine et cela provoque une réaction de colère totale.


