Catalogne : une ferveur démocratique

On voit bien comment des militants manifestent pacifiquement pour réclamer la tenue d’une élection, soulignant le bien-fondé de leur revendication devant un état centralisateur dépassé par la résolution d’une population, ce qui montre comment les plaies de la guerre d’Espagne sont loin d’être encore fermées. On voit bien comment l’ancien gouvernement Rajoy , digne héritier de l’obscurantisme franquiste, a utilisé tous les moyens répressifs, y compris contre les forces locales (les pompiers notamment), pour tenter de faire taire toutes les velléités du peuple catalan. Une répression qui a renforce le camp des indépendantistes qui n’étaient pas, au départ, majoritaires et l’on a vu une grande partie de la bourgeoisie locale, peu suspecte d’être révolutionnaire, prendre fait et cause pour le mouvement.

Avec des figures connues comme Sergi Lopez ou le grand chanteur catalan, devenu romancier, Lluis Llach, qui ont donné de la voix avec les manifestants, ce cinéma direct, solide, avec un montage nerveux et des images fortes, est un bon témoignage sur la ferveur démocratique et un combat politique qui, malgré la répression, ne dédaigne pas l’humour. Et le cinéaste québécois de conclure : « Ce qu’on doit retenir de mon film, c’est le désir démocratique qui habite la grande majorité des Catalans. Car peu importe s’ils veulent voter Oui ou Non à leur indépendance, plus de 80% des Catalans souhaitent la tenue d’un véritable référendum, légal et reconnu par l’État central. Ils souhaitent que tous puissent se prononcer sur la question, peu importe leur allégeance. Et beaucoup sont prêts à mettre leur propre sécurité physique en jeu afin de garantir la tenue d’un vote. »

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