L’été sans chaleur du cinéma français

Pass sanitaire, absence de vrais blockbusters américains, concurrence des plates-formes ? En tout cas, la fréquentation des salles de cinéma dans l’Hexagone cet été a baissé face à l’année dernière.

200 jours de fermeture, un été pas vraiment ensoleillé : on pouvait penser que le cinéma français allait faire le plein cet été. Tel ne fut pas le cas. Alors que la fête du cinéma, du 30 juin au 4 juillet avait vu une très forte hausse de fréquentation, les entrées ont vraiment baissé après la mi-juillet (27 % de baisse entre juin et juillet en comparaison avec 2019). Certains, comme Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas, évoque (dans les colonnes du Parisien) l’impact évident du pass sanitaire. Indéniablement, il a pu jouer sur le public jeune et encore peu vacciné qui fait le succès des films de genre et des grands films d’action. On peut aussi souligner l’absence de blockbuster américain : ainsi en 2019, tous les films Disney représentaient 25 % de l’ensemble des entrées en France. Pire : si les productions Netflix, Disney + ou encore Universal décident de produire pour leurs plates-formes des opus grand public, la fréquentation des salles va inévitablement en souffrir.

Pour autant, certains films ont tiré leur épingle du jeu comme Kaameloot – Premier volet qui a réuni 2,3 millions d’entrées au cœur de l’été. Autre film qui s’en tire bien : La Veuve noire avec plus d’1,6 million de spectateurs. Côté famille, Jungle Cruise totalise 720 000 entrées quand La Pat’Patrouille en fait 792 000.

Même si le film a fait 1,2 million d’entrées OSS 117. Alerte rouge en Afrique noire n’est pas un échec, il peut être considéré comme un petit succès : les deux premiers volets avaient attiré 2,3 et 2,5 millions de spectateurs, loin devant ce troisième volet pourtant ultra-médiatisé et projeté en clôture du Festival de Cannes. La faute sans doute au bouche-à-oreille et un scénario plutôt mou, sans vrais dialogues qui claquent.

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