Blessures d’enfance

Avec ces allers-retours entre le passé et le présent, Hubert Viel aborde dans cette chronique naturaliste en forme de conte moderne aussi bien les questions de transmission et d’éducation que les causes profondes de la crise agricole dont les soubresauts continuent d’agiter la société actuelle.

Face à Laure Calamy, toujours pétulante, Bruno Clairefond campe un pater familias déchiré par la fin de son monde qu’il voit poindre. Et l’on ne peut qu’être séduit par la maturité de jeu de la jeune Alice Henri. Dans cette espèce de film en forme de rêve, on mesure comment alors Louise a du mal à grandir – la symbolique du lit protecteur est très présente dans l’histoire- à s’émanciper des souvenirs de jeunesse. Le fait que Louise soit enseignante est aussi un signe : comme si elle avait du mal à grandir et à sortir de l’école…

Une chronique tendre, parfois un peu lente, mais qui témoigne aussi de tout un mal être chez les agriculteurs confrontés aux assauts du libéralisme.

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