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LOULOUTE, de Hubert Viel – 1h28

Avec Laure Calamy, Alice Henri, Bruno Clairefond

– Sortie : mercredi 18 août 2021 –

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Années 80, Normandie. Entre les vaches, le Club Do’ et les gros pulls en laine, Louloute rêve, tombe amoureuse et se dispute avec ses proches. Alors que la ferme familiale s’endette, sa vie va changer à jamais…

Et alors ?

C’est à un vieux projet qu’Hubert Viel donne corps ici en restant fidèle à ses petites histoires du quotidien mais qui ne sont pas dénués de portées sociales et politiques. Le cinéaste explique : «  C’est l’histoire d’un éleveur laitier en Normandie qui est en faillite dans les années quatre-vingt, où la crise sévit ; on se rend compte que les agriculteurs sont en difficulté depuis toujours, depuis le Moyen Âge, j’ai envie de dire. Si je parle des années quatre-vingt, c’est parce que je les connais, ce sont les années de mon enfance, et les enfants de cet agriculteur sont les héros du film. C’est du point de vue de l’enfance que le film appréhende la difficulté du père qui n’arrive pas à assurer la vente de son lait au sein du système libéral. »

En mariant deux évènements – la douloureuse vente de la ferme et la rencontre de son premier amour dans l’établissement où Louise enseigne – le cinéaste fait se rencontrer deux époques dont l’une, celle de son enfance, évoque les premières crises qui ont marqué la vie des agriculteurs et ont provoqué, par exemple, les premiers suicides. Avec le recul, ce retour dans le passé n’est pas sans ouvrir de vieilles blessures.