L’homme et la mer

Avec un récit qui marque la rencontre symbolique entre l’homme et la mer, Kôji Fukada joue de la présence étrange de Dean Fujioka, au physique androgyne et qui semble comme une espèce de divinité surgie des eaux. Le personnage qu’il incarne se nomme Laut, ce qui, en indonésien, signifie « mer/ océan ». Et le cinéaste de commenter : « Son regard froid et son sourire sont touchés par une grâce insondable. Le regarder revient presque à observer la beauté de la Nature, si l’on peut dire ! »

Dean Fujioka

Pour qui aime les récits qui jouent sur le glissement progressif entre la réalité et le fantastique, dans un univers animiste au croisement de plusieurs cultures, Le Soupir des vagues dégage une indéniables qualité poétique dans sa forme de conte philosophique et visuel. Avec les sonorités qui s’entrechoquent dans un récit où les protagonistes passent de l’indonésien au japonais dans une belle fluidité. Il faut pourtant souligner qu’un tel film , malgré une belle mise en scène, peut en déconcerter plus d’un tant il mise sur une étrangeté sensorielle et que certaines séquences ne sont pas d’une absolue clarté si l’on a du mal à basculer tout d’un coup vers l’étrange et le fantastique.

Laisser un commentaire