Jean-François Stévenin, un artiste libre

Disparition

Il était une silhouette si connue du cinéma français qu’on n’a pas l’impression qu’il vient de nous quitter. Et pourtant, Jean-François Stevenin, acteur atypique et réalisateur des plus originaux, père de quatre comédiens, vient de nous quitter. Hommage.

« Il est décédé à l’hôpital à Neuilly, il s’est bien battu » : c’est par cette déclaration que Sagamore Stévenin a annoncé la disparition de son père, âgé de 77 ans. Natif du Jura, Jean-François Stévenin avait découvert, alors qu’il était étudiant à HEC, les plateaux de cinéma : il se trouvait à Cuba en stage sur la production laitière.

De retour en France, c’est d’abord comme assistant réalisateur qu’il fait ses gammes avant de commencer, avec La Chamade en 1968, sa carrière d’acteur. Il deviendra un second rôle familier du grand écran, tournant notamment pour des réalisateurs aussi différents et personnels que Jean-Luc Godard (Passion), Bertrand Blier (Notre histoire) ou encore Catherine Breillat (36 fillette). Côté grand public, il prête son débit caractéristique et ce regard habité, voire ironique, à des productions comme Le Pacte des loups. Stévenin avait un atout : il pouvait jouer dans des scénarios un peu lourds sans jamais perdre sa personnalité, la fraicheur de son jeu.

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