La fille et les oliviers

Sortie Ciné


SÈME LE VENT, de Daniel Caputo – 1h31

Avec Yile Yara Vianello, Feliciana Sibilano, Caterina Valente

– Sortie : mercredi 28 juillet 2021

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Nica, 21 ans, abandonne ses études d’agronomie et rentre chez elle dans les Pouilles, au sud de l’Italie, après trois années d’absence. Elle découvre un père endetté, une région polluée, des oliviers dévastés par un parasite. Tous semblent avoir baissé les bras devant l’ampleur du désastre écologique et son père est prêt à sacrifier l’oliveraie familiale contre quelques billets. Face au renoncement général, Nica s’engage avec courage pour sauver les arbres centenaires, mais elle va devoir affronter des prédateurs inattendus…

Et alors ?

Originaire de Tarente dans les Pouilles, Daniel Caputo montre sa région natale loin de tout cliché en nourrissant son scénario du spectacle des ravages de la pollution. Il souligne : «  Quand je dis à des étrangers que je viens des Pouilles, ils s’imaginent que je vis dans un trullo (NDLR : l’habitat typique de la région) entouré d’oliviers, à deux pas de la mer. Ce n’est pas seulement à cause du tourisme, mais aussi parce que ces stéréotypes sont récurrents dans un certain cinéma italien. Pour ma part, je trouve la réalité bien plus intéressante. Et plus photogénique. »

En jouant sur le contraste entre ces oliviers venus d’un autre temps, avec le rapport sensuel que Nica entretient avec eux, et la « modernité » symbolisée par les usines, par les machines de chantiers, notamment celles qui viennent arracher les arbres malades, le réalisateur marie la beauté de la nature à « l’esthétique » industrielle. De ce contraste naît un constat : celui de la disparition de toute une culture ancestrale diluée dans la modernité. En prime, Nica cultive le souvenir de sa grand-mère qui avait la réputation d’être une « sorcière » mais lui a transmis toute une culture paysanne, aujourd’hui bien oubliée.

Laisser un commentaire