Cruelle adoption

Si la construction alternant entre flashbacks et forwards complique parfois inutilement un récit au demeurant long, Naomi Kawaze joue sur le contraste entre les plans de la ville moderne, dans laquelle les parents adoptifs habitent un vaste appartement lumineux, et le cadre paisible de l’île du pensionnant pour jeunes femmes enceintes. Commentaires de la cinéaste : « Au creux de cet endroit protégé, il y a la maison des filles-mères (« Baby Baton »). Dans ce refuge au cœur de la nature, elles peuvent avoir une vie paisible. Des nouveaux nés viennent au monde depuis des générations. Entre le paysage des buildings et celui de cette île, il y a à la fois des choses éternelles, et d’autres qui changent, je voulais enregistrer tout ça. »

Si l’histoire aurait supporté plus de nervosité dans la mise en scène qui s’enlise parfois dans des plans un peu trop longs, des images répétées, elle porte néanmoins une certaine tension émotive qui ne peut laisser insensible.

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