Actualités
DIGGER, de Georgis Grigorakis – 1h41
Avec Georgis Grigorakis, Vangelis Mourikis
– Sortie : mercredi 21 juillet 2021-
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
Quelque part au nord de la Grèce, à la frontière de la Macédoine.Nikitas a toujours vécu sur son bout de terrain au cœur de la forêt. En lutte depuis des années contre une compagnie minière qui convoite sa propriété, Nikitas tient bon. Le coup de grâce tombe avec le retour de Johnny, son fils qui, après vingt ans d’absence et de silence, vient lui réclamer sa part d’héritage. Nikitas a désormais deux adversaires, dont un qu’il ne connaît plus mais qui lui est cher.
3 raisons d’y aller ?
Une histoire double. Évoquant les relations plus que tendus père-fils – l’arrivée de nuit du rejeton campé sur un grosse moto en dit long sur les blessures profondes vécues – Nigger renoue avec les ressorts de la tragédie classique. Mais, en prime, le scénario se double d’une fable écologique. Si Nikitas a voulu couper les ponts avec la société, après le départ de sa femme, il se retrouve piégé à son propre jeu avec cette compagnie minière qui encercle son territoire intime et cette forêt dans laquelle il protège sa solitude. Comme le souligne Georgis Grigorakis : « Théoriquement, il est face à un choix : rester ou partir. Mais pour lui, il n’y a qu’une solution, rester, payer le prix de son obstination, même si le paradis dont il rêvait est devenu un enfer. Il souffre, il vit sous une menace constante. » De fait, le film évoque alors du début à la fin la défense d’une nature dévastée par l’industrialisation avec ces séquences où les arbres s’écroulent au milieu des bois.

