Cinéma : ces créateurs de l’ombre

Célèbre dans le monde entier par ses créatures animées, Walt Disney faillit ainsi à plusieurs reprises voir sa société vaciller. Mais, à côté du cinéma où il prit bien des risques, il comprit très tôt l’importance de la télévision, lançant dès 1955 The Mickey Mouse Club, cette « émission capitalisant d’emblée sur le personnage emblématique du studio. » Tout comme il eut l’intuition de génie de l’avenir des parcs d’attraction. Avec Disneyland, il est un vrai précurseur dans un lieu où tout a été pensé pour le public et le spectacle. « Il n’y a qu’une entrée et le cheminement des clients est pensé de façon à ce qu’ils se repèrent facilement et puissent passer d’une attraction à une autre sans s’épuiser. »

Sylvain Bersinger

Avec la nouvelle génération des producteurs hollywoodiens – de Spielger à George Lucas en passant par Francis Ford Coppola – l’auteur rappelle bien comment ces producteurs-cinéastes qui se sont construits à la force du poignée, n’ont pas hésité à déserter les scénarios consensuels pour traiter de la réalité. Et de noter : « Cette nouvelle génération aborde sans détour des sujets de société : la drogue, le sexe, la guerre… Ce courant fait aussi émerger une nouvelle génération d’acteurs comme Jack Nicholson, Dustin Hoffman, Al Pacino ou encore Robert De Niro. » Cela peut paraître évident mais cela méritait de le souligner une nouvelle fois.

S’écoulant sur un peu plus d’un siècle, ce panorama sur les producteurs offre une matière très riche. Et pourrait largement inspirer des cinéastes tant la vie de ces hommes fut riche en coups de pokers et en aventures diverses. Et encore, l’auteur, comme il l’indique en conclusion, a dû trancher et éliminer et n’évoquer ni les frères Almodovar, ni Orson Welles ou encore Marcel Pagnol, sans parler des grandes figures de Bollywood. Des réserves pour une suite ?

(*)Enrick .B. Editions

Laisser un commentaire