Sur les écrans le 9 juillet, le nouveau film de Paul Verhoeven, Benedetta, fait aussi partie de la compétition au Festival de Cannes. Un rôle inattendu pour Virginie Efira, une actrice capable désormais de relever bien des défis.

Cinéaste des thèmes sulfureux – de Basic Instinct à Robocop– Paul Verhoeven a fait un grand saut dans le passé pour les besoins de Benedetta, son nouveau film inspiré de l’histoire de Benedetta Carlini qui fut jugée pour lesbianisme. L’histoire ? Au 17ème siècle, alors que la peste se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane. Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles et sa présence au sein de sa nouvelle communauté va changer bien des choses dans la vie des sœurs. « Sainte Vierge (le titre initial de « Benedetta ») devra être un film profondément habité par le sentiment du sacré. Je m’intéresse au sacré depuis mon plus jeune âge, et plus particulièrement en peinture et en musique » déclarait ce cinéaste durant le tournage.
Pour autant, l’homme n’est pas croyant et il trouve dans cette jeune femme l’occasion de signer une fois encore le portrait d’une femme insaisissable, libre, impénétrable, comme la Sharon Stone de Basic Instinct ou la Isabelle Huppert de Elle. Pour Virginie Efira, c’est indéniablement un des rôles qui marquent une carrière. Car Benedetta est tout sauf facile à décrypter. On se demande par exemple si elle ment quand elle raconte à ses supérieurs ses rencontres avec le Christ. Or, la première fois où elle entre en transe, c’est lors d’une représentation théâtrale, comme si le cinéaste voulait dire que ses visions sont de l’ordre de la mise en scène.
