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GAGARINE, de Fanny Liatard, Jérémy Trouilh

Avec Alséni Bathily, Lyna Khoudri, Jamil McCraven
– Sortie : mercredi 23 juin 2021 –
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
Youri, 16 ans, a grandi à Gagarine, immense cité de briques rouges d’Ivry-sur-Seine, où il rêve de devenir cosmonaute. Quand il apprend qu’elle est menacée de démolition, Youri décide de rentrer en résistance. Avec la complicité de Diana, Houssam et des habitants, il se donne pour mission de sauver la cité, devenue son » vaisseau spatial « .
Ce qui touche dans ce film ?
Véritable OVNI cinématographique, ce film est une réflexion sur un lieu moderne, comme ciment des émotions passées. Il commence par des images d’archives montrant la venue, en 1963, de Youri Gagarine, premier homme à avoir fait un voyage dans l’espace, pour l’inauguration de cette cité qui portait son nom. Ce lieu est un immense bloc de briques rouges qui abrite 370 logements. Elle fut construite au début des années 60 à Ivry-sur-Seine, en région parisienne à l’époque où les villes communistes autour de Paris constituent une « ceinture rouge », qui se dotait de grands ensembles, symboles de modernité, afin de résorber les bidonvilles autour de la capitale française.
Patatras ! En 2014, la décision est prise de démolir la cité Gagarine, dont la destruction débute le 31 août 2019 au nom du renouvellement urbain. C’est donc une page d’une histoire politique et sociale qui se tourne à une époque où les rêves communistes sont bien loin… Gagarine suit ce changement d’époque à travers la figure d’un ado, Youri, qui entre en résistance et se créé un espace utopique dans ce lieu voué à la destruction, mais qui conserve la tête dans les étoiles…
