D’amour et d’eau fraiche

Ne portant aucun jugement mais décrivant simplement l’éveil amoureux d’une jeune fille pour un homme plus âgé qu’elle, Suzanne Lindon signe un premier film qui n’est pas bouleversant par l’audace de sa réalisation mais qui est joué avec une vraie finesse. L’amour y semble une chose trop sérieuse pour être résumé en de belles formules qui sonnent, mais il se résume parfois à des petits riens, un regard, l’esquisse d’un geste…

Dans ce parcours sur la carte du Tendre, il s’agit plus d’une petite musique des sentiments renforcée par une bande musicale dans laquelle Christophe plane comme si sa voix surgissait depuis l’au-delà…« Évidemment le fait qu’il ne soit plus là aujourd’hui rend sa participation au film encore plus émouvante. Il est comme un ange gardien. Il plane sur le film » Suzanne Lindon a fait appel pour les compositions originales à un autre chanteur des sentiments et doté d’une mélancolie espiègle : Vincent Delerm. Le tout étant ponctué d’inattendues chorégraphies qui confère une certaine légèreté à cette évocation du doux vertige de l’amour.

Une chose est sûre : si le scénario paraît parfois un peu distendu, Suzanne Lindon ne rate pas son passage devant la caméra et il y a dans sa manière de jouer des similitudes avec Charlotte Gainsbourg à ses débuts.

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